Rappel du premier message :ü Le Trotteur Français
Son histoire
L’origine du trotteur, étrangement, regroupe plusieurs races de chevaux. En effet c’est au XIXème siècle en Normandie notamment, que les croisements ont eu lieu, afin de répondre aux besoins de l’armée. Entre les années 1830 et 1860, les juments normandes, plutôt lourdes ont donc été saillies par des étalons Pur sang anglais ou Pur sang arabe, puis par des demi-sang en provenance de l’Angleterre notamment les Norflok, race de trotteur aujourd’hui disparue. Puis se fut au tour des chevaux Orlov importés de Russie et des
Standardbred venus des Etats Unis. Tous ces croisements ont donc contribué à affiner considérablement les produits et petit à petit à constituer le Trotteur Français d’aujourd’hui.
C’est en 1836 que les Français commencent à utiliser le cheval pour la course attelée, ce dernier fait donc ses débuts sur l’hippodrome de Cherbourg. Au fil du temps la race se fait de plus en plus fine, mais garde sa robustesse. Cette particularité physique permet ainsi à de nombreux éleveurs de se lancer dans l’aventure.
En 1864 la Société du Cheval Français de demi-sang est créée, elle deviendra plus tard la Société d’Encouragement à l’Elevage du Cheval Français, la SECF.
Il y a environ 11 000 trotteurs qui naissent chaque année en France, mais seulement un tiers parvient à se qualifier pour la compétition. C’est la raison pour laquelle beaucoup d’entre eux finissent dans les boucheries chevalines après avoir échoué aux tests de sélection ou après une carrière bien remplie. En effet, le trotteur est considéré comme un cheval de course, et de fait n’intéresse pas forcément les cavaliers de loisir ou de sport.
Tempérament
Et pourtant !! Le trotteur est réputé pour son calme, sa gentillesse, sa bravoure et sa générosité. Au fil du temps son physique a évolué, aujourd’hui le trotteur n’est plus un grand cheval déguingandé et il brille par son élégance et sa légèreté. Robuste néanmoins, il sait s’adapter à tout style de vie grâce à son tempérament docile et énergique. Certains d’entre eux ont brillé notamment dans les disciplines de cso, comme Galoubet A ou Jappeloup de Luze qui avaient tous deux un de leur parent trotteur français.
Lorsqu’ils sont réformés à l’âge de deux ans, il n’est pas très compliqué de les faire galoper contrairement aux idées reçues, il suffit juste de s’armer de patience et de remettre le cheval en confiance. Il est, par contre, assez difficile de faire galoper un cheval aillant couru toute sa vie sur les hippodromes, dans le sens ou le galop est reconnu comme une faute et sanctionné.
Utilisation des réformés
Nombreux sont les cavaliers pouvant se vanter d’avoir appris à monter à cheval sur un trotteur ! Beaucoup de centres équestres les utilisent, car ils sont, non seulement, très francs et endurants pour l’extérieur mais ont aussi de très bonnes aptitudes pour le saut.
Le TF est également utilisé pour la chasse à cour, son endurance, son calme et sa générosité sont des qualités très recherchées dans cette discipline.
Conclusion
Malgré toutes ses nombreuses qualités, le TF a du mal à trouver sa place dans le monde du cheval et nous avons pu lire ces derniers temps des articles qui le dévalorisaient. Mais posséder un de ces chevaux apporte toute la joie qu’un cavalier recherche. La complicité qui naitra entre le cheval et son propriétaire, si ce dernier sait le rassurer, sera inébranlable. Il sera le compagnon de jeu des enfants et le confident des adultes.
Je sais que mon article n’est peut être pas très journalistique, et je m’en excuse, je suis une amoureuse inconditionnelle de ces chevaux, et j’ai la chance de pouvoir en croiser beaucoup au sein de l’association et aucun d’entre eux ne m’a jamais déçue.
Jesahel